Ouest-france – 24/01/2016
“L’apprentissage, une filière d’excellence”

Le sous-préfet de Coutances, Edmond Aïchoun, s’est rendu, dans les Ateliers Aubert-Labansat, route de Lessay.

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C’est une entreprise de prestige que le sous-préfet a visité jeudi. Les Ateliers Aubert-Labansat comptent parmi ses clients le château de Versailles, l’hôtel de Matignon ou encore le cabinet de la Défense. L’entreprise de menuiserie est spécialisée dans la rénovation de bâtiments historiques ou la réalisation d’ouvrages uniques comme le pont-passerelle du Mont-Saint-Michel. « Un bel exemple de l’excellence à la française », félicite Edmond Aïchoun, qui profite de l’entrevue avec le directeur, Gilbert Pierre, pour évoquer les possibilités offertes par l’apprentissage.

Valoriser les métiers manuels

« Il est temps de comprendre que l’apprentissage est une filière d’excellence. » Un point de vue que partage Gilbert Pierre : « Former un salarié donne de la valeur à l’entreprise. Être parmi les meilleurs en France dans notre domaine s’est construit progressivement. » L’entreprise emploie aujourd’hui 50 salariés, chacun possédant des compétences spécifiques.

Avec un carnet de commandes rempli et même certains chantiers à l’étranger, les Ateliers Aubert-Labansat sont confiants dans l’avenir. « Les métiers comme menuisier et charpentier ne vont pas disparaître avec la numérisation », conclut Edmond Aïchoun.

Quentin RAILLARD.Ouest-France (source de l’article)


OUEST-France – 09/02/2016
“A Coutances, menuisier est aussi un nom féminin”

Au sein des ateliers Aubert-Labansat de Coutances, deux femmes pratiquent un métier traditionnellement réservé aux hommes : la menuiserie. Elles témoignent.

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La parité au travail a beau faire des progrès, il lui reste encore du chemin à faire. C’est le point de vue de Bénédicte Benoît, charpentier depuis plus de vingt ans, qui travaille aux ateliers Aubert-Labansat, à Coutances. Un métier très rare pour une femme. « J’étais la seule dans mon cursus lorsque j’ai passé mon bac pro », s’amuse-t-elle.

Même constat pour Rose-Marie Grout, 19 ans, en stage dans la même entreprise : « Même s’il y a plus de filles qui s’inscrivent en CAP ou bac pro menuiserie, beaucoup abandonnent en cours d’année. »

Obstacles invisibles

Si persévérer dans ce métier physique est une difficulté, se faire accepter par ses collègues masculins en est une autre. « Il est difficile de trouver une entreprise prête à embaucher, parfois à cause d’obstacles auxquels on ne pense pas, explique Bénédicte Benoît. Par exemple, les petits artisans n’ont souvent qu’un vestiaire pour les hommes. »

Rose-Marie Grout a rencontré les mêmes contraintes pour trouver un stage. Beaucoup de chefs d’entreprise considèrent qu’une femme s’épuise plus vite physiquement. « Même mon père, qui est menuisier, a voulu me dissuader de me lancer dans cette voie », s’amuse la jeune femme. Les hommes chercheraient-ils à défendre leur territoire ? « Il faut savoir s’imposer », insiste Rose-Marie Grout, ce que confirme Bénédicte Benoît : « Une femme qui choisit ce métier a forcément du caractère. Mais d’un autre côté, les collègues masculins peuvent se montrer plus attentionnés. »

Se spécialiser pour réussir

Si une jeune femme souhaite se lancer aujourd’hui dans ce domaine, Bénédicte Benoît lui conseille de développer des compétences supplémentaires, que n’auront pas nécessairement ses collègues masculins : « Le CAP et le BEP ne sont qu’une étape, il faut aller plus loin et chercher à se spécialiser. »

Elle-même a suivi un cursus aux Beaux-Arts pour apprendre les techniques de restauration de meubles anciens, ceux qui ont leur place dans les châteaux et les églises. Des compétences qui lui ont permis de participer à des chantiers d’exception, notamment au château de Valençay (Indre).Aujourd’hui, Bénédicte Benoît considère que si les changements de mentalités sont lents, ils sont tout de mêmes visibles. « Pendant des années, je ne voulais pas mettre en avant mon côté féminin, je me considérais comme un simple ébéniste. À présent, j’assume ma féminité. »

Source : Ouest-France 


OUEST-France – 01/02/2016
“En menuiserie, une femme doit s’avoir s’imposer”

Elles sont femmes et travaillent en menuiserie. Rosemary Grout et Bénédicte Benoît évoquent les difficultés auxquelles elles font face dans leur milieu professionnel.

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La parité au travail a beau faire des progrès, il lui reste encore du chemin à faire. C’est le point de vue de Bénédicte Benoît, charpentier depuis plus de vingt ans, qui travaille aux ateliers Aubert-Labansat, à Coutances. Un métier très rare pour une femme.

« J’étais la seule dans mon cursus lorsque j’ai passé mon bac pro », s’amuse-t-elle. Même constat pour Rosemary Grout, 19 ans, en stage dans la même entreprise : « Même s’il y a plus de filles qui s’inscrivent en CAP ou bac pro menuiserie, beaucoup abandonnent en cours d’année. »

Obstacles invisibles

Si persévérer dans ce métier physique est une difficulté, se faire accepter par ses collègues masculins en est une autre. « Il est difficile de trouver une entreprise prête à embaucher, parfois à cause d’obstacles auxquels on ne pense pas, explique Bénédicte Benoît. Par exemple, les petits artisans n’ont souvent qu’un vestiaire pour les hommes. »

Rosemary Grout a rencontré les mêmes contraintes pour trouver un stage. Beaucoup de chefs d’entreprise considèrent qu’une femme s’épuise plus vite physiquement. « Même mon père, qui est menuisier, a voulu me dissuader de me lancer dans cette voie », s’amuse la jeune femme.

Les hommes chercheraient-ils à défendre leur territoire ? « Il faut savoir s’imposer », insiste Rosemary Grout, ce que confirme Bénédicte Benoît : « Une femme qui choisit ce métier a forcément du caractère. Mais d’un autre côté, les collègues masculins peuvent se montrer plus attentionnés. »

Se spécialiser pour réussir

Si une jeune femme souhaite se lancer aujourd’hui dans ce domaine, Bénédicte Benoît lui conseille de développer des compétences supplémentaires, que n’auront pas nécessairement ses collègues masculins : « Le CAP et le BEP ne sont qu’une étape, il faut aller plus loin et chercher à se spécialiser. »

Elle-même a suivi un cursus aux Beaux-Arts pour apprendre les techniques de restauration de meubles anciens, ceux qui ont leur place dans les châteaux et les églises. Des compétences qui lui ont permis de participer à des chantiers d’exception, notamment au château de Valençay (Indre).

Aujourd’hui, Bénédicte Benoît considère que si les changements de mentalités sont lents, ils sont tout de mêmes visibles. « Pendant des années, je ne voulais pas mettre en avant mon côté féminin, je me considérais comme un simple ébéniste. À présent, j’assume ma féminité. »

Source : Ouest-France


OUEST-France – 25/01/2016
CAEN : “Les maisons à pans de bois revivent rue Saint-Pierre.” 

Norbert Gardie, administrateur de biens, a acheté deux maisons qui ont subi l’érosion du temps. Défenseur du patrimoine, il compte bien leur redonner leur éclat d’antan. Les deux maisons à pans de bois, aux 52 et 54 de la rue Saint-Pierre, sont un des atouts touristiques et culturels de la ville de Caen, en tant que musées à ciel ouvert.

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Au fil des années, leurs étoiles et leurs décors ne cessaient de pâlir, rongés par les agents atmosphériques et la pollution urbaine. Ce qui chagrinait manifestement Norbert Gardie, administrateur de biens, mais surtout grand défenseur du patrimoine urbain. Il a décidé d’agir. « Ce fut un long chemin, explique-t-il. J’ai pu acquérir, en janvier 2002, le numéro 54, celui devant lequel se trouve l’échafaudage. Ce n’était pas donné. Quand les Domaines ont mis en vente le numéro 52, ancien musée de La Poste, je n’ai pas hésité, car je voulais restaurer les deux maisons qui, pour moi, constituent un ensemble indissociable. C’était encore moins donné ! »

« On ne joue pas avec un tel patrimoine »

Entre-temps, en 2009, Norbert Gardie avait pris contact avec la Drac (Direction régionale des affaires culturelles), sur la base d’études effectuées en 2007 par M. Lefevre, architecte des bâtiments de France. « À partir de cette étude de faisabilité, j’ai été magnifiquement soutenu par le directeur des affaires culturelles. Le choix des intervenants qualifiés était essentiel. On ne joue pas avec un tel patrimoine. En particulier, la polychromie du 54 est unique en Europe. »

« C’est pourquoi la maîtrise d’oeuvre a été confiée au cabinet d’architecte Artene de Versailles, qui a procédé à des restaurations de maisons à colombages en Alsace. Il faut, en particulier, retrouver la composition des pigments d’origine. »

900 000 € de travaux

Norbert Gardie, maître de l’ouvrage, a déposé des demandes de subventions pour un ensemble de travaux qui avoisinera les 900 000 €. Il s’agit de monuments historiques classés. La Drac est, cela va de soi, participante. Si la Région a opposé un refus, « les bâtiments n’étant pas réaffectés à des fins culturelles », le conseil départemental va examiner le dossier à partir du mois de février et la ville de Caen s’est engagée verbalement à soutenir financièrement le projet.

De nombreuses entreprises, dont Aubert-Labansat, de Coutances pour la charpente et les sculptures, ces dernières ont été démontées et restaurées, participeront, pour une durée évaluée à huit mois, à ce chantier exceptionnel.

Source : Ouest-France